Tout sur le dossier du chemin côtier

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Sentier côtier : le préfet a signé… avant de quitter le Finistère !

ASPF 14 décembre 2012


On boucle…

Après l’avis favorable de la Commissaire Enquêteur (voir article blog ASPF du 7 octobre 2011), puis le vote en urgence du Conseil municipal de Fouesnant le 15 novembre 2011, sur un dossier visiblement « light », le débat démontrant l’absence de documents et de plans précis, nous devinions bien que le Préfet allait boucler le dossier du sentier …et ses valises !

L’ASPF avait encore transmis une lettre au préfet en date du 8 novembre 2011, avec copie à la Mairie, rappelant une fois de plus nos arguments.

Nous avions pris connaissance par la presse du 22 Novembre 2011 du communiqué de la Préfecture, annonçant que « le Préfet avait signé un arrêté en date du 21 novembre, autorisant le tracé de la servitude de passage des piétons le long du littoral de Fouesnant-Beg-Meil ».

Fort bien, personne (sinon certains propriétaires, peut-être ?) n’attendait qu’il l’interdise, n’est-ce pas ?

Rappelons tout de même que cette servitude est de droit et que son établissement ne dépendait que des services préfectoraux, qui avaient toute autorité pour l’ouvrir dès 1977. Et il n’y avait alors, pour cela, nul besoin d’ « un travail énorme, de beaucoup d’énergie et de pédagogie » (Mr le Maire dixit). Tout le monde était pour ! (sauf bien sûr, un certain nombre de riverains concernés, qui s’y sont immédiatement opposés).

L’arrêté de la Préfecture :

Nous avons découvert depuis en Mairie les termes exacts de l’arrêté, le tracé retenu ; mais dans le dossier visible, il n’existe aucun plan de détails des fameux décaissés et murs, pas de précision non plus pour la seconde enquête publique concernant les travaux sur le DPM sur la plage des Oiseaux, dossier toujours en instruction au titre de la superposition d’affectations.

Rappelons d’ailleurs que les plans de détails qui figuraient en enquête publique n’étaient pas officiels, ils sont apparus en affichage sur les murs quelques jours après l’ouverture de celle-ci, sous la pression du public.

Quant à la vidéo privée des aménagements chez Lascar, si elle fut montrée à certains et remise à la Commissaire enquêteur, elle n’était pas plus officielle !
Bientôt des murs de 2 m de haut au lieu de 2.20 m

Bientôt des murs de 2 m de haut entre kiosque et sentier

Avec le texte dans la notice explicative du dossier d’approbation signé par la Préfecture, qui définit les « améliorations » sur le dossier de l’Enquête publique par les quelques phrases suivantes, nous ne sommes pas vraiment plus avancés sur ce qui se fera vraiment chez Lascar :

« …l’assiette du sentier sera terrassée en léger décaissé avec une légère pente… »

« …au droit du kiosque, le passage s’effectuera entre deux murs inférieurs à deux mètres et doublés le cas échéant d’un rideau végétal… »

Nous comprenons au moins que les murs passent de 2.5 m à moins de 2 m de haut.

L’ASPF osait encore espérer un tracé établi dans sa totalité sur les propriétés riveraines par les aménagements légers seul recevables dans cet espace remarquable que constituent les falaises de Beg-Meil et leurs abords.

Nous sommes loin du « léger » dans la propriété Lascar et nous sommes bien dans le bétonnage du DPM, aux Oiseaux … au nom de l’intérêt général de l’opération (20 prames ?!) ainsi définie dans le vote du Conseil municipal !

Le tout avec la « bénédiction » de l’Architecte des Bâtiments de France.


Bétonnage prévu plage des oiseaux

Alors, on y va ?

Pas sûr, car malheureusement, si Mr le Maire tire argument d’éventuels « recours » ou du règlement du « dossier des algues vertes » pour « ne pas s’engager sur un calendrier de travaux », nous risquons de devoir attendre encore longtemps le plaisir et la « fierté de passer sur ce sentier » !

Par ailleurs… pourquoi donc l’administration s’obstine-t-elle à soumettre à enquêtes publiques des projets présentant maintes irrégularités, et les préfets à prendre des arrêtés illégaux ? Un arrêté conforme à la loi, aux jugements et jurisprudences obtenus ne serait pas attaquable, ou du moins le serait sans succès.

L’ASPF, quand à elle, n’aime pas spécialement les contentieux ! Depuis 1980, dans cette longue affaire du sentier côtier, ce sont les propriétaires qui nous y ont menés : on ne vous racontera pas ici les Appels, Interventions, Tierce-oppositions auxquels notre association a dû faire face, certains propriétaires riverains cherchant tous moyens pour retarder, voire empêcher l’ouverture au public de la servitude. Le tribunal administratif, la Cour d’Appel, le Conseil d’Etat nous ont maintes fois donné raison. Mais, par carence ou démission des services municipaux et préfectoraux, les jugements ne sont pas exécutés sur le terrain : force est de constater qu’à Kergwez, Bot Conan, Kérangrimen, on ne passe pas par grande marée haute ! Et de la Cale de Beg Meil à La Pointe, secteur où tout avait déjà été jugé et les suspensions de tracé annulées, le passage n’a jamais été établi ; on nous a accablés de trois procédures supplémentaires, inutiles, et, comble d’illégalité, dans ce nouveau projet, on suspend la servitude là où, justement, le Conseil d’Etat en 1988 refusait la suspension.

A la lecture des dépositions des propriétaires riverains, on voit bien que certains d’entre eux sont toujours hostiles au passage sur leur propriété. Alors, Mr le Maire n’a sans doute pas tort de craindre de nouveaux recours !

Communiqué , provenance du site de l'ASPF

 

Sentier de Beg-Meil : les « regrets » d'Europe Écologie
mercredi 30 novembre 2011 Ouest France

Suite au dernier conseil municipal consacré à l'application de la servitude de passage sur le sentier de Beg-Meil, le groupe EELV (Europe Écologie Les Verts) tient à faire connaître sa position sur un sujet pour lequel il s'est mobilisé, pendant des années, aux côtés des associations.

« Nous regrettons le vote de nos anciens alliés (Fouesnant Autrement), car comment accompagner un projet sans avoir connaissance du coût total des travaux et de la part à payer par le contribuable fouesnantais ? Dans l'enquête publique, 162 000 € sur les 690 000 € du projet étaient évoqués. Pour mémoire, une servitude de droit était à la charge de l'État alors que nous sommes dans une servitude modifiée pour le bon vouloir de quelques propriétaires dont les kiosques et piscines n'ont pas d'existence juridique [...] »

EELV reproche au projet de sacrifier la plage des Oiseaux avec un bétonnage de son haut d'estran pour satisfaire deux familles. « L'intérêt général représenté par 20 prames installées là trois mois de l'année. » Or, ces aménagements seront « attaqués par la mer, le sable risque de partir et le passage entre les deux perrés ne sera pas assuré lors de gros coefficients de marée. De plus, l'entretien se fera aux frais de la collectivité. »

Par ailleurs, la commissaire-enquêtrice « reprend elle-même nos arguments sur les risques d'érosion de la falaise dus aux décaissés. Un sentier où nous devrons passer entre 2 m et 2,50 m de hauteur. Cotations qui ont disparu pour le vote du conseil ». EELV conclut : « Bien sûr, nous sommes pour le sentier côtier, mais un chemin aux aménagements légers, bordés de talus et de haies, sans emprise sur le domaine public maritime inconstructible et inaliénable et où il ne faudra pas mesurer 1,80 m pour voir la mer ! »

Sentier côtier de Beg-Meil : l'ASPF n'est pas d'accord

Suite aux conclusions de l'enquête et au vote du dernier conseil municipal, l'ASPF a adressé une lettre au préfet du Finistère et au maire de Fouesnant. Elle dénonce les points litigieux du projet de tracé du sentier côtier Ceux-ci concernent l'établissement de la servitude de passage des piétons sur le littoral, la protection du domaine public maritime (DPM) et les espaces classés remarquables, trois domaines qui font partie des actions les plus significatives de l'association.

Suspension de servitude

« Le tracé de servitude soumis à la dernière enquête publique présente deux suspensions, de part et d'autre de la plage des Oiseaux (parcelles 30 et 21). Or la suspension de servitude doit rester exceptionnelle [...]. L'arrêté du Conseil d'État de 1988 a établi que la mesure exceptionnelle de suspension de servitude ne pouvait s'appliquer ». En effet, le passage des piétons est impossible surles hauts de plage submergés à marée haute.

Domaine public maritime

« C'est ici une procédure abusive, tendant à soustraire à l'emprise légale certaines parties de parcelles par des aménagements lourds sur l'estran. Il y a violation de la législation sur le DPM ».

Espace remarquable

Ce secteur de la côte a été jugé « espace remarquable » et ne peut donc recevoir que des aménagements légers. L'ASPF déplore la plateforme en béton et le terre-plein maçonné sur la plage des Oiseaux ainsi que les travaux prévus au niveau du kiosque (double mur de 2 m de haut).

Une position claire

L'ASPF ne peut donc « accepter les suspensions et les modifications excessives et non justifiées du tracé, entraînant des aménagements préjudiciables au site et à l'usager » et demande que la servitude soit « établie dans sa totalité sur les propriétés riveraines, suivant la ligne naturelle de la côte, au plus près possible du tracé de droit ».

« Il reste beaucoup de flou sur les décaissés, les travaux sur le DPM. On manque de chiffres. Et quid des propriétaires riverains qui ont fait appel à des avocats ? » dit la présidente Magdeleine Breton. « Nous, on n'a donné notre position, elle a toujours été claire. Il convient maintenant d'attendre l'arrêté préfectoral. C'est le document opposable. On a plus de deux mois pour éventuellement attaquer. Pour nous tout n'est pas ficelé. Notre position n'est pas facile même si elle a toujours été cohérente ».

Le préfet du Finistère Pascal Mailhos, ayant pris acte de l'avis favorable du conseil municipal de Fouesnant, a signé hier lundi un arrêté autorisant le tracé de la servitude de passage des piétons le long du littoral de Beg-Meil.

 

L’adieu aux armes 19 11 11

Pourquoi emprunter à Hemingway le titre de cette rubrique ? Parce que, mardi soir, à la mairie, on a eu le sentiment qu’un long combat prenait fin. Une nouvelle « guerre de 30 ans » où les belligérants se sont opposés sans défaillir, tantôt campant sur leurs positions, tantôt multipliant les escarmouches, élaborant des traquenards, usant de stratagèmes, osant des stratégies d’attaque, risquant des tactiques de repli. Ce conflit cahotant et interminable trouvait donc son dénouement. Longtemps, on a cru les citadelles qui occupaient le front de mer inexpugnables ; longtemps, les usagers du sentier côtier de Beg-Meil, puisque c’est bien sûr de lui qu’il s’agit, ont dû battre en retraite avant de revenir inlassablement à la charge. Aujourd’hui, après l’ultime enquête publique, la paix est signée autour du nouveau tracé proposé par le Préfet, qui va permettre aux promeneurs de côtoyer les demeures cossues, sans pour autant y planter le drapeau de la victoire, et jouir, eux aussi, d’une superbe vue sur la baie de la Forêt-Fouesnant. Comme dirait Resnais, la guerre est finie. Ne nous trompons pas, en effet. Les quelques réticences marquées par l’opposition de gauche ne sont que des barouds que l’on livre, une fois les hostilités achevées, pour assurer ses positions et se prévaloir de la prudence, voire de la méfiance, qui sied aux lutteurs de grande pratique. Mardi soir, l’heure était donc plus à tenter de s’octroyer les lauriers de la victoire qu’à vouloir transformer un succès en triomphe et à fragiliser ainsi le quasi consensus qui s’est établi autour des propositions préfectorales. Le combat cessera donc faute de combattants, et l’an prochain, les balades seront belles entre le sémaphore et la cale de Beg-Meil.

 
Reste une inconnue. Comment réagiront les associations de protection de l’environnement ? Alors que les « politiques » occupent le devant de la scène et plastronnent en haut de falaise, il faut rendre justice à l’Association pour la Sauvegarde du Pays Fouesnantais (ASPF). Même si elle a pu irriter certains par son intransigeance et la multiplication de ses actions en justice, même si on a eu parfois l’impression qu’elle entendait faire triompher la lettre sur l’esprit, il faut lui reconnaître une abnégation, une constance dans la volonté de protéger notre cadre de vie et nos sites remarquables. Peu de gens savent que si l’on possède aujourd’hui, sur la commune de Fouesnant, les paysages exceptionnels des marais de Mousterlin, c’est à l’ASPF qu’on le doit puisque c’est son action qui, dans les années 70, a permis de préserver le polder d’une urbanisation dont le projet démesuré se trouvait dans les cartons de la municipalité de l’époque. Créée en 1972, l’association ne pouvait rester insensible à la suspension du droit de passage à Beg-Meil et, depuis plus de 30 ans, c’est elle qui a mené l’assaut et a été de tous les combats pour que l’on fasse respecter la loi. Se voulant apolitique, l’ASPF n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler à « La Gauche… Naturellement » d’André Bernard qu’elle n’avait pas à s’exprimer en son nom et à s’attribuer le monopole de la victoire. Victoire ? Dans l’euphorie qu’a provoquée le consensus autour des propositions de la commissaire-enquêteur, on n’a guère remarqué la position en retrait de l’ASPF. Même si elle admet que des progrès ont été réalisés par rapport aux premières moutures, elle n’accepte pas les suspensions et les modifications qu’elle estime excessives et non justifiées du nouveau tracé. Alors que le Préfet s’apprête à signer l’arrêté d’approbation de ce nouveau tracé (un cadeau de départ inespéré pour Pascal Mailhos qui avait fait du règlement de ce dossier une priorité et qui s’en va en Bourgogne), on peut donc s’interroger sur la façon dont va réagir l’association de défense. Décider, une nouvelle fois, de mener une action en justice, ce serait prendre le risque de repartir pour de longs errements. Il est des moments où il faut savoir composer et accepter de ne pas avoir raison contre tous. Le promeneur du bord de mer lui en serait éternellement reconnaissant.
 
 
JYLD
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Sentier côtier. Le préfet a signé l'arrêté
22 novembre 2011 - Le Télégramme

Le préfet du Finistère a signé, hier, l'arrêté fixant le tracé du futur sentier piéton de Beg-Meil. Un contentieux vieux de 30 ans arrive donc à son terme.

«Le préfet du Finistère Pascal Mailhos, ayant pris acte de l'avis favorable du conseil municipal de Fouesnant, a signé ce jour (hier, NDLR) un arrêté autorisant le tracé de la servitude de passage des piétons le long du littoral de Fouesnant-Beg-Meil». Le communiqué de presse de la préfecture arrivé hier, a une valeur importante. C'est un point final à une trentaine d'années de débats passionnés, de litiges et de controverses, qui a été mis en cette fin d'année. L'approbation du tracé définitif était attendue pour le début 2012, un temps administratif adéquat après l'adoption du projet en conseil municipal de Fouesnant le 15novembre dernier. Pascal Mailhos tenait personnellement à boucler ce dossier pour lequel il aura dépensé beaucoup d'énergie depuis juillet2008. L'imminence de son départ début décembre, pour une nouvelle affectation, l'aura donc poussé à accélérer sa décision. «S'agissant d'une question qui n'avait pas trouvé de concrétisation depuis de longues années, le préfet remercie tous les partenaires qui se sont investis dans la recherche d'une solution acceptable par tous: municipalité, propriétaires privés, associations, experts», ajoute le communiqué préfectoral.

Un recours reste possible

Roger Le Goff a dit aussi sa satisfaction. «C'est un acte fort des services de l'État suite à une longue concertation, reconnaît-il. Il y a eu un travail énorme accompli, beaucoup d'énergie, de pédagogie. Demain, tout le monde sera fier de passer sur ce sentier». Le maire de Fouesnant rappelle aussi que le recours d'un tiers ou d'une association reste possible pendant un certain temps, même si le nouveau tracé a recueilli au sein du conseil municipal une quasi-unanimité (une seule abstention). Roger Le Goff ne s'engage donc pas sur un calendrier de travaux, «d'autant que nous sommes aux prises actuellement avec le dossier des algues vertes».


Sentier côtier. Le préfet valide le tracé de Beg-Meil (29)

21 novembre 2011-Le Télégramme


Après l'avis favorable du commissaire enquêteur et l'avis favorable du conseil municipal de Fouesnant (mardi dernier), Pascal Mailhos, le préfet du Finistère a signé ce lundi l'arrêté autorisant le tracé de la servitude de passage des piétons, le long du littoral de la pointe de Beg-Meil, à Fouesnant. L'épilogue de près de 30 ans de procédures.
Au fil des décennies, les riches propriétés avaient fini par prendre leurs aises. Privant les promeneurs d'un véritable sentier côtier.

Sentier côtier de Beg-Meil. Fin du feuilleton

17 novembre 2011 - Le Télégramme

Mardi, le conseil municipal de Fouesnant(29) a approuvé le projet définitif de la servitude de passage des piétons le long du littoral entre la cale de Beg-Meil et le sémaphore. Le long feuilleton du sentier côtier de Beg-Meil semble donc connaître son épilogue après trois décennies de procédures, querelles politiques et enquêtes publiques à répétition. Les deux plus récentes avaient reçu un avis favorable de la commissaire enquêtrice. Les principaux points d'achoppement des précédents tracés, mais également du définitif, restent le mur de soutènement et autres décaissés concédés à deux propriétaires, MM.Lascar et Meyer. Malgré les réticences de Nathalie Conan (PS) et André Bernard(LaGauche naturellement), le nouveau tracé a été adopté.

Sentier de Beg Meil : les élus ouvrent la voie aux piétons

mercredi 16 novembre 2011

Voilà qui clôt trente années de bataille. Mardi soir, le conseil municipal de Fouesnant, près de Quimper (Finistère), est revenu encore une fois sur le dossier du sentier côtier de Beg-Meil. Les élus du conseil devaient se prononcer sur le projet définitif de servitude de passage des piétons le long du littoral (SPPL), entre la cale et le sémaphore de Beg-Meil. Le projet a été adopté à la majorité. Les propriétaires privés vont donc devoir laisser passer les promeneurs.

 

Enquête publique sentier côtier

Ouest France vendredi 7 octobre 2011

Deux enquêtes publiques portant sur la suspension ou à la modification de tracé du sentier côtier allant du sémaphore à la cale de Beg-Meil et sur la réalisation de travaux d'aménagement en bordure du littoral se sont déroulées du 20 juin au 22 juillet. Le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur sont mis à la disposition du public, en mairie, jusqu'au 23 juillet 2012.


Sentier côtier : le point de vue de l'ASPF

mercredi 05 octobre 2011  Ouest-France

L'Association pour la sauvegarde du Pays fouesnantais (ASPF), association agrée pour l'environnement, réagit à la suite des conclusions de la commissaire-enquêteur sur le sentier côtier de Beg-Meil.


« Après l'annonce d'un tracé établi, cette fois, enfin en haut de falaise sur toute la longueur de la propriété Lascar, la satisfaction était générale. Satisfaction qu'il a malheureusement fallu tempérer ! En effet, le choix des modalités du tracé ayant été laissé à la libre convenance du propriétaire, celui-ci propose de réaliser des aménagements qui sont bien éloignés d'une véritable servitude côtière...

« La commissaire-enquêteur donne un avis favorable [...] à un tracé modifié, s'éloignant parfois considérablement, sans justification, du tracé de droit, évitant les promontoires rocheux où sont les plus beaux points de vue ; à des cheminements très étroits en décaissés ou tranchées grillagées, parfois murées, occultant le paysage ; et, comble d'illégalité, à la réalisation par la commune de plateformes et terre-pleins maçonnés sur le domaine public maritime (plage des Oiseaux), afin d'y établir le passage, manoeuvre visant à suspendre partiellement la servitude sur les deux propriétés riveraines, de part et d'autres du chemin des Oiseaux.

« [...] Faut-il rappeler, 35 ans après l'adoption de la loi de 1976, que la servitude côtière est « de droit » et s'impose aux propriétaires riverains. Pour établir la servitude, il n'est besoin que de l'autorité de l'État, dont les services ont compétence pour « ouvrir la servitude, établir la signalisation et effectuer les travaux nécessaires pour assurer le libre passage et la sécurité des piétons ». Les enquêtes publiques ne sont nécessaires que pour modifier ou suspendre la servitude, ce qui doit rester exceptionnel ».

En conclusion, si elle admet que le tracé soit positionné en retrait des aplombs de falaise lorsque la sécurité des piétons et la pérennité du sentier le commandent, l'ASPF « ne peut accepter les suspensions et les modifications non justifiées du tracé, entraînant des aménagements préjudiciables au site et aux usagers. Nous demandons que la servitude soit établie dans sa totalité sur les propriétés riveraines, par des aménagements les plus légers et discrets possibles suivant au plus près la ligne naturelle du trait de côte. »

Sentier côtier. L'ASPF refuse la suspension du tracé

1 octobre 2011 - Le Télégramme

L'association Pour la Sauvegarde du Pays Fouesnantais ne partage pas entièrement «le satisfecit» du collectif La gauche naturellement (Le Télégramme du 26septembre) dans le dossier du sentier côtier. «À quoi la commissaire enquêtrice a-t-elle donné un avis favorable? Au passage en haut de falaise sur la plus grande partie du tracé? Certes! Elle pouvait difficilement faire moins!», commente l'association. «Malheureusement, ce faisant, elle donne aussi un avis favorable (assorti de quelques timides recommandations il est vrai) à un tracé modifié, s'éloignant parfois considérablement, sans justification, du tracé de droit, évitant les promontoires rocheux où sont les plus beaux points de vue», regrette l'ASPF. Selon l'association, elle donne aussi un avis favorable «à des cheminements très étroits en tranchées grillagées ou murées occultant la vue du paysage». «Et, comble d'illégalité, elle donne un avis favorable à la réalisation par la commune de plateformes et terre-plein maçonnés sur le domaine public maritime (Plage des Oiseaux), manoeuvre visant à suspendre partiellement la servitude sur les deux propriétés riveraines, de part et d'autre du chemin des Oiseaux», s'insurge-t-elle. «Nous refusons toute suspension de tracé, tous travaux lourds sur la Plage des Oiseaux et continuerons donc à réclamer un tracé établi au plus près possible du tracé de droit, suivant la ligne naturelle du trait de côte, par des aménagements légers, respectant l'espace remarquable que constituent les falaises de Beg-Meil et leurs abords», insiste l'association.

Les écologistes (EELV) aussi. ..

«Nous regrettons cette succession d'enquêtes publiques qui visent à protéger des riverains, qui réussissent, depuis plus de 30 ans, à repousser ce projet», émettent les militants locaux d'Europe Écologie Les Verts, à propos du même sentier côtier. «Nous regrettons le vote unanime du conseil municipal sur ce tracé malgré nos alertes, à l'attention des groupes d'opposition, sur la hauteur des décaissés, des murs et l'emprise sur le domaine public maritime», expliquent-ils également dans un communiqué rendu public hier. Les écologistes réfutent l'idée exposée dans le rapport d'enquête, selon laquelle «le projet serait le résultat d'échanges entre les différents acteurs, alors que les associations agréées pour la défense de l'environnement n'ont pas été associées, contrairement à celle des propriétaires riverains du futur sentier opposés à cette mise en place». «On apprend que le contribuable participera à hauteur de 50% à la réalisation de décaissés inutiles et financera la totalité de l'empierrement illégal du domaine public maritime, inaliénable et inconstructible, de la plage des Oiseaux, soit 162.000 € sur les 690.000 € prévus», dénoncent les écologistes. «Nous ne cautionnons pas la suspension du tracé sur la plage des Oiseaux et son bétonnage au profit des riverains. Nous militons pour la servitude de passage dans ces propriétés mais pas à n'importe quel prix!», complètent-ils.
 
Sentier côtier de Beg-Meil. «La fin des privilèges»

26 septembre 2011 Le télégramme

Sans surprise, le commissaire enquêteur a donné un avis favorable au futur tracé du sentier côtier de Beg-Meil, à Fouesnant. Une victoire pour les associations mobilisées depuis plusieurs années.

Trente ans et pas moins de cinqenquêtes publiques auront été nécessaires pour voir un consensus se dessiner à la pointe de Beg-Meil, à Fouesnant. Voté au mois de mai à l'unanimité par le conseil municipal de Fouesnant, le nouveau projet de tracé du sentier côtier vient d'obtenir le feu vert du commissaire enquêteur. Une véritable révolution sur cette petite pointe où, au fil des décennies, les riches propriétés avaient fini par prendre leurs aises. Privant les promeneurs d'un véritable sentier côtier. Alors, pour les militants, la position du commissaire enquêteur sonne déjà comme «une fin des privilèges». Un an après une enquête publique vécue comme un «déni de démocratie» par les opposants au projet, le nouveau projet et les nouvelles conclusions qui l'accompagnent ont des accents de victoire pour l'association de sauvegarde du Pays fouesnantais et le collectif La gauche naturellement.

Des recommandations

Si tout se passe bien, dans quelques mois, le sentier empruntera le haut des falaises. Un tracé continu, réalisé selon le principe de la servitude de passage, dans la bande des trois mètres, sur les terrains privés. Le commissaire enquêteur a pourtant repris les réserves émises par les associations dans le cadre de l'enquête. Pour suggérer quelques recommandations, afin d'estomper l'encaissement du sentier dans la traversée des propriétés. Porte-parole du collectif La gauche autrement et élu municipal, André Bernard évoque la traversée de la propriété de Bob Lascarcomme le principal point noir: «On veut nous faire passer dans une tranchée bordée de murs de 2 mètres de hauteur». Une difficulté également relevée dans la traversée du terrain voisin, propriété de la famille Taittinger Et de poursuivre: «Nous voulons que les gens puissent voir la mer depuis le sentier. Notre satisfaction est que le commissaire enquêteur a retenu cette observation».

Ultimes doléances

Conforté dans son sentiment, le collectif annonçait, hier, sa volonté de demander une «ultime audience» au préfet du Finistère «afin de lui suggérer quelques aménagements peu coûteux et susceptibles de rendre cette balade agréable et accessible au plus grand nombre». Les militants entendent également évoquer une dernière fois l'éloignement du tracé décidé pour le placer à l'écart de la petite pointe où une tonnelle de pierre a été érigée. L'approbation définitive du tracé par arrêté du préfet pourrait intervenir dans les premières semaines de 2012.

Sentier côtier de Beg-Meil. Satisfecit de Tristan Bourbigot

26 septembre 2011 - Le Télégramme

Dans un communiqué, «La Gauche... Naturellement», par la voix de son président Tristan Bourbigot, se réjouit des conclusions favorables de la dernière enquête publique sur le sentier côtier. L'issue d'un combat de longue haleine ? (Lire également en page 8)

Menée au mois de juin, la procédure administrative portait sur l'ultime tracé, celui d'un véritable sentier côtier.

«Sugestions prises en compte»

Selon lui, «l'avis favorable donné au tracé est assorti de recommandations qui reprennent, en partie, les suggestions faites par «La Gauche... Naturellement» sur les décaissés et le suivi du trait de côte. Nous ne pouvons que nous en réjouir». Et d'évoquer «de réelles avancées réalisées depuis 2007. Depuis que LGN a placé le dossier sur le terrain politique et sur la place publique, en multipliant les manifestations et les pétitions, sur les marchés, au porte-à-porte, les interventions dans les médias et les audiences diverses».

«La loi doit être appliquée»

Un discours relayé au conseil municipal, par l'élu de LGN, André Bernard, rappelle Tristan Bourbigot: «Il s'est battu, seul, contre une majorité conservatrice pour rappeler, avec force, que la loi doit être appliquée et respectée sur cette partie du territoire communal comme partout.» Et de saluer «l'action menée depuis 34 ans, sur le terrain juridique, par l'ASPF... Je crois, aujourd'hui, que les associations de défense de l'environnement ne peuvent que se réjouir...»

Dialogue

Avant qu'il n'arrête définitivement le tracé, il indique enfin avoir demandé une ultime audience au préfet du Finistère «afin de lui suggérer quelques aménagements peu coûteux et susceptibles de rendre cette balade agréable et accessible au plus grand nombre». 

Sentier côtier de Beg-Meil. Avis favorable du commissaire enquêteur

25 septembre 2011 à 16h00
Le commissaire enquêteur en charge de l'enquête publique sur le nouveau tracé du sentier côtier de Beg-Meil vient de livrer ses conclusions.


Sans surprise, il émet un avis favorable. A la satisfaction des associations qui s'étaient mobilisés pour voir naître un cheminement proche du littoral - notamment de "La Gauche... Naturellement" - le commissaire reprend également des suggestions visant les passages encaissés destinés à épargner une partie des propriétés privés.

 

Le sous-préfet à Beg-Meil : André Bernard réagit

mardi 16 août 2011 Ouest-France

Suite à la venue du secrétaire général de la préfecture, Martin Jaeger, dans la commune et à sa visite du sentier côtier de Beg-Meil, André Bernard, porte-parole de La Gauche... naturellement, a adressé une lettre au préfet du Finistère.

« Nous sommes surpris de relever que cette visite était assortie d'une rencontre avec la seule association de défense des sites de Beg-Meil, qui regroupe essentiellement les propriétaires riverains du futur sentier, juges et parties, et bien sûr, résolument hostiles au projet tel qu'il est présenté dans les documents de la dernière enquête publique.

Nous regrettons de n'avoir pas été entendus et voulons penser que cette rencontre avec les seuls propriétaires, opposés depuis des années à l'application de la loi, ne relève pas d'une manière de favoritisme, préjugeant d'un arbitrage en leur faveur.

Nous souhaitons, à l'occasion, vous rappeler notre attachement au respect et à l'application de la loi, c'est-à-dire d'une servitude prise dans les propriétés, en haut des falaises [...].

Au moment où la commissaire-enquêtrice doit rendre ses conclusions [...], nous plaidons, une fois de plus, pour que votre avis, tout en ménageant l'intimité des riverains, prenne d'abord en compte le véritable intérêt général, celui de l'immense majorité de la population ».

 

Sentier côtier. «Amalgame» et «favoritisme» ?

16 août 2011 - Le Télégramme

La visite du nouveau secrétaire général de la préfecture, Martin Jaeger, la semaine passée dans la commune, a permis au représentant de l'État d'aborder avec Roger Le Goff le dossier du sentier côtier de Beg-Meil, les avancées du projet, ainsi que le chemin à parcourir pour finaliser un tracé définitif.

Le sous-préfet et le maire ont notamment rencontré l'association de défense des sites de Beg-Meil. Les propos tenus à l'issue de cette entrevue par les officiels (Le Télégramme du 12août) ont suscité les réactions de l'Association pour la sauvegarde du Pays fouesnantais (ASPF) et du collectif La Gauche Naturellement (LGN).

Une satisfaction tempérée

Yvonne Nicolas, représentant le conseil d'administration de l'ASPF, évoque un «amalgame qui entretient dans les esprits la confusion et le doute sur le rôle véritable de chacun». L'association cite en particulier le maire de Fouesnant: «Les efforts menés sur ce dossier sont énormes et seul ce qui ne marche pas est mis en avant par les associations qui déforment la vision de la réalité pour le public». Pour l'ASPF, «cette réflexion de M.le maire est très surprenante. Il est bien évident que c'est ce qui ne va pas qui est pointé, ce qui va ne faisant pas problème. C'est d'ailleurs reconnaître implicitement que des choses ne vont pas. L'ASPF, pour sa part, n'a pas manqué de signaler, ainsi qu'elle le fait à chaque enquête publique depuis 34 ans, les points litigieux. Non sans faire part de sa satisfaction de voir cette fois enfin le tracé en haut de falaise sur toute la longueur de la propriété Lascar. Satisfaction qu'il a fallu hélas tempérer, au vu des aménagements prévus par le propriétaire».

«Attachement au respect de la loi»

André Bernard, porte-parole de LGN, s'est lui fendu d'un courrier au préfet. Extraits: «Nous sommes surpris de relever que cette visite était assortie d'une rencontre avec l'association qui regroupe essentiellement les propriétaires riverains du futur sentier. Juges et parties résolument hostiles au projet, tel qu'il est présenté dans les documents de la dernière enquête publique. Nous regrettons de n'avoir pas été entendus et voulons penser que cette rencontre avec les seuls propriétaires ne relève pas d'une manière de favoritisme, préjugeant d'un arbitrage en leur faveur. Nous souhaitons, à l'occasion, rappeler notre attachement au respect et à l'application de la loi. C'est-à-dire au respect d'une servitude prise dans les propriétés, au haut des falaises, respectueuse de l'environnement et encore une fois, caricaturée par le maire de Fouesnant qui a, manifestement, choisi son camp».

 

La Gauche... naturellement : un rassemblement réussi

6 aout 2011


lundi 08 août 2011 Ouest France



Depuis maintenant quatre ans, les sympathisants de La Gauche... naturellement (LGN) se retrouvent le 4 août, à Beg-Meil.

Pour cause de météo défavorable, samedi, ils se sont réunis au pied du sémaphore. Et malgré le temps incertain, le rassemblement « pour l'application et le respect de la loi » a connu un franc succès. Avec une connotation particulière, cette année : la servitude de passage, entre le sémaphore et la cale de Beg-Meil, sera enfin respectée.

Locaux et vacanciers se sont pressés devant les panneaux d'exposition. Les visites sur le terrain, commentées par Tristan Bourbigot, ont été particulièrement suivies. Le rassemblement a même permis - fait rare - quelques échanges avec certains propriétaires.

« Aujourd'hui, notre rassemblement dépasse son habituel caractère symbolique de lutte contre les privilèges puisqu'il s'inscrit dans la réalité et le succès : l'action résolue de LGN a permis en effet une avancée décisive sur un dossier qui stagnait depuis plus de 30 ans », souligne André Bernard, porte-parole de LGN.

« Nous avons su poser le problème sur son seul terrain pertinent, le terrain politique, prolongeant ainsi le remarquable travail réalisé par l'Association pour la sauvegarde du Pays fouesnantais (ASPF). Et surtout, nous avons su placer le problème devant l'opinion publique [...]

« Aujourd'hui, nous avons la grande satisfaction de disposer d'un tracé linéaire continu, en haut des falaises, à l'intérieur des propriétés [...] Il nous reste encore à gagner la bataille des aménagements, c'est-à-dire un chemin accessible au plus grand nombre, tracé au niveau du sol et qui ne s'éloigne pas du rivage. »

André Bernard a rendu un hommage particulier au président Tristan Bourbigot « qui se bat depuis la première heure ».

Sentier côtier. Beg Meil toujours sur la brèche
Le Télégramme



Sentier côtier. Le combat continue
9 août 2011 Le Télagramme.



André Bernard, porte-parole du collectif La Gauche Naturellement, a eu des accents révolutionnaires, samedi, lors du rassemblement festif sur le sentier côtier, sujet d'une lutte de trente ans.
Pour la quatrième année consécutive, le collectif La Gauche Naturellement (LGN) organisait, samedi, un rassemblement festif au pied du sémaphore de Beg-Meil pour rappeler au public que la servitude de passage dans les propriétés serait respectée à court terme, mais également que «la bataille des aménagements» allait battre son plein dans les mois à venir. Au menu de la manifestation, des visites guidées sur le sentier côtier, une présentation du combat mené par le président Tristan Bourbigot et ses amis sur le thème de «l'application et du respect de la loi». André Bernard, porte-parole du collectif, a montré sa satisfaction: «Notre rassemblement dépasse son habituel caractère symbolique de lutte contre les privilèges, puisqu'il s'inscrit résolument dans la réalité et le succès. En effet, l'action résolue de LGN a permis une avancée décisive sur ce dossier qui stagnait depuis plus de 30 ans. Finis les multiples escaliers, les plates-formes inesthétiques et coûteuses ou le tunnel aberrant. Nous avons su faire reculer les propriétaires récalcitrants en posant le problème sur son seul terrain pertinent: la politique. Aujourd'hui, nous avons la grande satisfaction de disposer d'un tracé linéaire et continu, pris au haut des falaises, à l'intérieur des propriétés». Il nous «reste, cependant, à gagner la bataille des aménagements. C'est-à-dire un chemin accessible au plus grand nombre, un chemin tracé au niveau du sol naturel, un chemin qui ne s'éloigne pas du rivage». LGN n'entend pas baisser la garde. «Il reste un véritable point noir, la propriété Lascar. On veut nous faire cheminer dans une tranchée bordée de murs de 2m de hauteur, comme prétend l'imposer le propriétaire, au prétexte fallacieux de risque de vol et de vandalisme. Que ce monsieur sache que nous ne sommes ni des voleurs, ni des délinquants, ni des destructeurs de paysages, mais des citoyens». Le ton est donné, et André Bernard ne peut réprimer un élan contestataire et politique. «Ce dossier du sentier côtier de Beg-Meil est emblématique, car il illustre parfaitement une conception très sarkozienne de la politique: le mépris pour les gens ordinaires et une attention bienveillante à l'égard des possédants».
 
* * *




 

Sentier côtier. Rassemblement festif le 4août

Le Télégramme 28 juillet 2011





Sentier côtier : les enquêtes publiques sont closes depuis vendredi

lundi 25 juillet 2011 Ouest-France

Les deux enquêtes publiques conjointes portant sur la servitude de passage des piétons (SPPL) le long du littoral, du sémaphore à la cale de Beg-Meil et sur les travaux d'aménagement en bordure du littoral ont été clôturées vendredi après-midi. « Le début d'enquête a été très calme, avec environ une dizaine de personnes par permanence. Beaucoup sont venus le dernier jour. Soit une centaine d'avis recueillis au total, citoyens, associations environnementales et politiques, propriétaires. J'ai également rendu visite à certaines propriétaires, à leur demande » dit Michelle Tanguy, commissaire-enquêteur.

Début mai, le conseil municipal s'était prononcé à l'unanimité en faveur du nouveau tracé côtier proposé. Un consensus mis à mal aujourd'hui si l'on considère les dépositions des uns et des autres. Deux points suscitent l'opposition : les travaux d'aménagement sur le domaine public maritime (DPM) et, « alors que la solution est toute proche », les travaux dans la propriété de M. Lascar (parcelle 31). Par ailleurs les propriétaires revendiquent leurs « intérêts légitimes ».

Les propriétaires riverains 

En ce qui concerne la parcelle 30, les propriétaires Cabri-Wiltzer donnent leur accord pour le tracé proposé mais assorti de réserves, la protection de la faune et de la flore étant « un enjeu essentiel » : maintien de la végétation existante et pour cela une largeur de passage limitée à 80 cm, décaissement plus important du sentier afin de préserver l'intimité de la famille, prise en charge de la plantation d'arbustes par l'État.

Quant à la parcelle 41, M. Lascar accepte que la servitude passe en haut de paroi sur sa propriété mais désire procéder à certains aménagements : un « décaissement de 0,80 m de hauteur » (préservation vue sur la mer), un « mur de 2 m de hauteur » (préservation intimité habitation). Tous les aménagements proposés seront financés par ses soins.

Pour l'Association de défense des sites de Beg-Meil, forte de 150 familles adhérentes et propriétaires sur Beg-Meil, « le cheminement actuel par le Chemin Creux avec ses différents accès aux plages répond parfaitement à l'esprit de la loi et offre au public une promenade de grande qualité de paysage [...]. La création d'une servitude de passage aura inéluctablement pour conséquence d'altérer le site exceptionnel [...] et donc de nuire à l'intérêt général ». L'association réclame une égalité de traitement des riverains (suspension de servitude) et s'estime en droit de demander des « indemnités en réparation du préjudice occasionné par la servitude ».

Certains riverains proposent de nouveaux travaux d'aménagements (décaissements, escaliers, perrés) ainsi qu'un tracé alternatif, « le tracé retenu lors de la précédente enquête ». Beaucoup s'inquiètent d'un passage intensif « amenant tôt ou tard une évidente dégradation » et évoquent un problème de sécurité, du fait de possibles intrusions venant de la mer.

L'association environnementale

Pour l'ASPF (Association pour la sauvegarde du Pays fouesnantais), association agréée au titre de la protection de l'environnement, le nouveau tracé est une « réelle avancée » puisqu'il autorise, « pour la première fois » le cheminement en haut de falaise sur toute la longueur de la parcelle 41. Mais des suspensions de servitude et des aménagements proposés restent inacceptables.

L'association « ne comprend pas » les décaissés dont certains, très importants, « limitent et même occultent la vue du paysage » (parcelle 41). Elle émet de grosses réserves sur les suspensions de servitude non justifiées (parcelles 30 et 21) et sur les aménagements lourds sur le DPM, en violation de son caractère imprescriptible et inaliénable et donc en violation de la législation, « au prétexte de rangements de prames et de sécurisation d'une conduite d'eaux pluviales ». En conclusion, « l'ASPF, si elle admet que le tracé soit positionné en retrait des aplombs de falaise lorsque la sécurité des piétons et la pérennité du sentier y obligent, ne peut accepter les suspensions et les modifications excessives et non justifiées du tracé dans son ensemble [...]. Nous demandons que la servitude soit établie dans sa totalité sur les propriétés riveraines [...] au plus près du tracé de droit ».

Les groupes politiques

La Gauche... naturellement

Lors du conseil municipal du 3 mai dernier, LGN avait donné un avis favorable au nouveau tracé. Or le dossier ne comportait pas alors le plan de détail concernant la parcelle 41. L'examen détaillé du document conduit le groupe à exprimer « son désaccord fondamental au projet ». LGN « s'oppose au tracé et regrette catégoriquement les décaissements, les murs et l'éloignement du rivage » qui ne sont pas « conformes à la loi ». Le collectif demande « l'application et le respect de la loi » c'est-à-dire que « le cheminement des piétons soit réalisé au niveau du sol naturel, sans écran de béton et passe par le promontoire à l'extrémité des limites des parcelles 41 et 39 [...] ».

PS

Pas de déposition du PS pour cette enquête publique. « Nous avons donné notre position lors du conseil municipal du 3 mai » déclare Nathalie Conan « et nous nous en tenons à notre avis ». Pour mémoire, la conseillère municipale avait alors déclaré : « Ce projet nous convient car il respecte la loi [...]. Mais notre vote positif n'est pas un blanc-seing. Nous aurons besoin d'informations sur la maîtrise de l'ouvrage, la nature et le coût des travaux, la répartition financière, l'entretien... ». Nathalie Conan précise : « Nous restons vigilants. De toute façon, le dossier doit repasser devant le conseil municipal ».

EELV

Europe Ecologie- Les Verts ont déjà fait part de leur position. « Après étude de ce 5° dossier d'enquête publique. Cette nouvelle proposition n'est toujours pas respectueuse de la loi puisqu'il est envisagé un bétonnage du haut de la plage des Oiseaux, sur le DPM, alors que ce dernier est inconstructible et inaliénable. Et la parcelle 41 est toujours aussi problématique [...]. Des décaissés sont prévus sur d'autres parcelles et ne présentent aucun intérêt si ce n'est de privilégier des intérêts privés [...] ». EELV a déposé un avis défavorable.

 

Le sentier côtier fait encore tousser

lundi 11 juillet 2011  Ouest-France

Le conseil municipal de Fouesnant s’était prononcé à l’unanimité en faveur du nouveau tracé côtier de Beg-Meil, en mai, à Fouesnant (Finistère). Le vote n’est pas du goût d’Europe écologie Les Verts Kemper Kerne, qui va déposer un avis défavorable dans ce dossier soumis à enquête publique.


«Corridor inacceptable»

Qu’est-ce qui coince ? « Cette nouvelle proposition n’est pas respectueuse de la loi, puisqu’il est envisagé un bétonnage du haut de la plage des Oiseaux, sur le domaine public maritime, alors que ce dernier est inconstructible et inaliénable, tempête Europe écologie, par la voix de Vincent Esnault. La parcelle 41 reste toujours aussi problématique car de profonds décaissés, des murs de 2 m de hauteur et des grillages de 2 m empêcheront le promeneur d’apercevoir la mer. Ce corridor est inacceptable. »


Vincent Esnault ajoute : « Ces travaux risquent de favoriser les ruissellements des eaux de pluie et l’érosion de la falaise alors qu’il suffirait de planter une haie ou un talus, pour préserver l’intimité des riverains. En cas d’effondrement, c’est le contribuable qui mettra la main à la poche. Nous nous étonnons du vote du conseil municipal. Nous déposerons donc un avis défavorable. »

 

Sentier côtier. La Gauche Naturellement ne désarme pas

9 juillet 2011 Le Télégramme.



Le collectif «La Gauche Naturellement», dans le cadre des deux enquêtes publiques portant sur la procédure de modification ou de suspension de la servitude de passage des piétons le long du littoral, «du sémaphore à la cale de Beg-Meil», ainsi que la réalisation par la commune de travaux d'aménagement en bordure du littoral en vue d'assurer la continuité du cheminement piéton, a souhaité apporter quelques précisions sur sa position.

«Un projet de mur de 1,80m à 2m»

Son porte-parole André Bernard a rappelé que le nouveau tracé soumis à enquêtes publiques jusqu'au 22juin était «une victoire pour son collectif» et une véritable avancée. L'élu d'opposition avait ainsi voté favorablement lorsque le projet était passé en conseil municipal, au mois de mai. «Toutefois, nous émettons quelques réserves et restons vigilants». Le président Tristan Bourbigot dit ainsi avoir découvert, sur la propriété Lascar, «un projet de mur de 1,80m à 2m de hauteur sur environ 30m de longueur, au prétexte de préserver l'intimité du riverain. Et ceci dans une zone ND (non-constructible) et sur un site remarquable». Il demande en outre: «Dans le plus parfait respect du tracé et de la loi, que les financements initialement prévus pour réaliser des aménagements aberrants et coûteux sur le domaine public maritime soient réorientés afin d'améliorer l'accessibilité au plus grand nombre. Privilégier les pentes douces, installer des bancs et des lieux de repos, éviter les escaliers abrupts nous semble opportun».

«Bannir les décaissements»

André Bernard, Jo Coroller et Tristan Bourbigot ne s'arrêtent pas là. «Les décaissements doivent être bannis, afin de favoriser la vue du promeneur. Les aménagements de confort personnel doivent être financés par les propriétaires. Nous serons de plus vigilants quant au respect du calendrier avec une fin des travaux programmée à l'été 2012». Le président de LGN a par ailleurs interpellé la commissaire-enquêtrice sur les documents proposés à consultation, «beaucoup plus complets que ceux fournis aux associations». Le collectif en appelle à la population et l'invite à s'exprimer lors de l'enquête publique.

Rassemblement le 4août

«Nous organisons également un rassemblement festif le jeudi 4août. Avec un pique-nique en commun à midi au pied du sémaphore, une promenade sur le sentier, une exposition, une animation musicale et une prise de parole, vers 17h».


Sentier côtier : deux enquêtes publiques

mercredi 15 juin 2011  Ouest France


Par arrêté préfectoral en date du 25 mai, deux enquêtes publiques conjointes seront ouvertes du lundi 20 juin au vendredi 22 juillet : procédure de modification ou de suspension de la servitude de passage des piétons le long du littoral, du sémaphore à la cale de Beg-Meil et réalisation par la commune de travaux d'aménagement en bordure du littoral en vue d'assurer la continuité du cheminement piéton.

Les personnes intéressées peuvent prendre connaissance du dossier et déposer leurs observations en mairie. Le commissaire-enquêteur tiendra des permanences, à la mairie, aux dates suivantes : lundi 20 juin de 9 h à 12 h, mardi 28 juin de 13 h 30 à 16 h 30, jeudi 7 juillet de 9 h à 12 h, mercredi 13 juillet de 13 h 30 à 16 h 30 et vendredi 22 juillet de 13 h 30 à 16 h 30.

 

Sur le sentier côtier, le menhir de Beg-Meil pourrait se relever

Ouest France 19 mai 2011
Le nouveau tracé du sentier côtier de Beg-Meil, adopté à l'unanimité par le conseil municipal mardi 3 mai, a relancé un autre débat : le relèvement du menhir du sémaphore à la pointe de Beg-Meil.

Pétition

« Il a été classé monument historique le 26 avril 1930. Mais les Allemands l'ont couché pendant la Seconde Guerre mondiale, commente Nicole Le Page. De nombreuses personnes souhaiteraient le voir redressé. »

Comme son fils Arnaud, elle est passionnée par les menhirs. Ils ont créé le site internet Fouesnant-les-ormeaux, sur lequel ils ont lancé une pétition en 2009. « Nous avons rencontré le maire Roger Le Goff à plusieurs reprises. Il nous a certifiés qu'un jour, le menhir serait redressé et il l'a annoncé dans la presse en 2009 », annonce Nicole Le Page.

Menhir

D'une hauteur de 5,50 m, le menhir trônait à la pointe de Beg-Meil sur le domaine public. Le classement en monument historique lui assurait une protection dans un rayon de 500 m. En 1942, le grand menhir est couché par les Allemands.

Pour ces derniers, il est alors une menace par sa fonction d'amer et une gêne pour les mitrailleuses. Soixante-neuf ans plus tard, le terrain est privé et le menhir est toujours allongé. « Ceux et celles qui souhaitent la réhabilitation du menhir sont invités à signer la pétition sur le site. »

Coût

Qui va payer ? Le sujet est sensible. « Le propriétaire est prêt à financer, mais pas tout seul, affirme Nicole Le Page. Le menhir est sur un site archéologique. »

Les avis du conservateur régional des monuments historiques et du conservateur régional de l'archéologie sont requis. Avant de relever le menhir, des fouilles devront être entreprises autour du mégalithe en concertation avec le service régional de l'archéologie.

Où trouver le financement ? La commune, la direction régionale des affaires culturelles, le conseil général, le conseil régional ou le lancement d'une souscription ? « Le nouveau tracé du sentier côtier est une chance à saisir pour relever le menhir. »

Lorsque deux histoires vielles de 30 ans et 70 ans se rejoignent sur un même lieu, pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups !


Contact par courriel (webmaster@fouesnant-les-ormeaux.fr) ou sur le site internet (www.fouesnant-les-ormeaux.fr).

 

Sentier côtier de Beg Meil : par le haut, enfin ! 

18 mai ASPF

A l’issue du Conseil municipal du mardi 3 mai 2011, les élus présents, toutes tendances, se sont auto-applaudis suite à leur vote unanime favorable au nouveau projet de sentier côtier : celui-ci passe enfin, pour la plus grande partie du tracé portion Sémaphore/La Cale, en haut de falaise, et surtout en totalité sur la propriété Lascar.

Rien à voir avec 2010 où bétonnage des criques, emprises sur le Domaine Public Maritime, perrés et encorbellements étaient prévus. 4000 pétitionnaires, mobilisés par l’ASPF, s’étaient opposés au projet, obligeant Maire et Préfet à revoir leur copie, et pour certains même, dit-on, à « manger leur chapeau » et « mouiller leur chemise » ! pour nous proposer en 2011 un projet inverse à celui qu’ils prônaient avec autorité en 2010 !

Empruntons à JY LE DREAU le début de son billet d’humeur municipal :
(qu’il en soit remercié bien qu’il nous le doive un peu, avec notre persévérance de 34 ans )

« Le jour est grand, mes frères ! Vous l’avez sûrement appris par les gazettes locales.

L’an prochain, si tout va bien, nous pourrons enfin emprunter le sentier côtier qui

mène de la pointe du sémaphore à la cale de Beg-Meil et contempler ainsi pleinement

les charmes de la baie de la Forêt. Vous n’êtes pas adeptes de la balade littorale ?

Qu’importe ! Ne boudez pas votre plaisir. Le vieux serpent de mer qui agitait les eaux

foresto-fouesnantaises, depuis trente ans, a été maîtrisé et le projet n’est plus en

rade. La loi sera respectée et les privilèges seront définitivement abolis…… »

L’euphorie nous gagne-t-elle aussi ? Pas complètement, hélas !
Car des points litigieux demeurent, notamment au droit de la Plage des Oiseaux. Mais vous aurez sans doute lu notre communiqué à ce sujet, paru dans la presse locale, le 6 mai dernier. Nous le reprenons ici :

« L’association pour la sauvegarde du Pays Fouesnantais prend acte de cette véritable avancée que représente l’ouverture, si longtemps différée, de la servitude côtière sur la propriété Lascar, en haut de falaise. Trente quatre années de contentieux, de procédures irrégulières, inutiles et coûteuses auraient pu être évitées et la servitude établie dès le départ, si la loi avait été respectée et imposée aux propriétaires riverains. Aujourd’hui, l’ASPF réclame que le nouveau tracé « modifié », soumis à la prochaine enquête publique soit établi au plus près possible du tracé de Droit, par des aménagements légers, suivant la ligne naturelle du trait de côte, respectant » le site remarquable des falaises de Beg Meil et de leurs abords ». D’ores et déjà, nous faisons des réserves expresses sur les décaissés importants que nous avons pu constater sur les plans présentés, et nous récusons tout aménagement lourd sur le Domaine publique Maritime, tel que prévu cette fois encore sur la Plage des Oiseaux, au droit des propriétés Cabri et Meyer, où la servitude se trouve partiellement suspendue. » Y.N.

Ainsi donc, ce n’est pas fini et tout n’est pas gagné ! Nous restons vigilants en vue de la prochaine Enquête Publique ; ce ne sera jamais que la 5ème depuis I979 … mais il faut que ce soit la dernière et la bonne !

Information en provenance du site de l'ASPF : http://www.aspfasso.fr/

En Bretagne, le sentier côtier du Beg Meil sort d'une impasse de 30 ans

15 mai 2011

De Arnaud BLAIN (AFP)

FOUENANT (Finistère) — A marée haute, la mer transforme en cul-de-sac le sentier côtier du Beg Meil à Fouesnant, bloqué depuis plus de trente ans par quelques riches propriétaires qui n'avaient, jusqu'à présent, jamais voulu se plier à la loi littoral et laisser passer les promeneurs. Mais les choses changent.

"C'est dommage de ne pas profiter de ce paysage magnifique jusqu'au bout du chemin", déplorait récemment Michèle. Assis sur la plage, la promeneuse et son mari étaient déçus de devoir rebrousser chemin. A quelques mètres, la mer qui clapotait au pied de la falaise, leur interdisait le passage.

Pourtant, les jeunes retraités, amoureux de ce petit coin de paradis sur la magnifique baie de Fouesnant où de gros rochers de granit ronds contrastent sur le sable blanc, seront sans doute agréablement surpris en revenant sur le site métamorphosé.

En effet, le conseil municipal de Fouesnant a adopté à l'unanimité au début du mois un projet de "servitude modifiée", première étape pour enfin établir le long de la côte le cheminement imposé par la loi littoral de 1979.

Les propriétaires ont accepté, après négociations, de céder une bande de terrain.

"Chacun a fait un pas !", déclare fièrement le maire UMP de Fouesnant, Roger Le Goff, satisfait d'avoir réussi à "mettre tout le monde d'accord" sur cet épineux dossier vieux de 32 ans.

"C'était mon rôle. Avec mon bâton de pèlerin, je suis aller voir tout le monde pour faire appliquer la loi mais pas dans un tracé pur et dur (...) On est dans un dossier compliqué, avec un passé lourd, j'ai fait un travail pédagogique", affirme l'édile qui se félicite de l'"écoute positive" qu'il a reçue.

"C'est une avancée déterminante. C'est la première fois que j'ai voté pour !", lance pour sa part le chef de file de l'opposition socialiste André Bernard qui ne boude pas son plaisir.

"Les riverains n'ont jamais respecté la loi", observe aussi le chef de file de l'opposition fouesnantaise aujourd'hui satisfait du tracé négocié avec les propriétaires qui, selon lui, préserve leur intimité.

"C'est un progrès énorme mais on ne crie pas victoire. Le dossier a besoin d'être regardé avec attention", prévient de son côté la présidente de l'association pour la sauvegarde du pays fouesnantais, Magdeleine Breton.

Dans le projet, une cale à annexes de bateau et une tranchée, lui font redouter "un bétonnage" incompatible avec la loi littoral car toute construction sur le domaine public maritime (DPM) est strictement interdite.

En décembre, le préfet, Pascal Mailhos, avait stoppé net un précédent projet "aberrant" qui prévoyait, entre autres, la réalisation d'une passerelle et le percement d'un tunnel pour ménager les propriétés en bordure du littoral.

Le montant des travaux, d'environ 850.000 euros, devait être pris en charge par les trois propriétaires dont l'industriel Vincent Bolloré et le propriétaire de la chaîne de magasins Eurodif, Robert Lascar, selon André Bernard.

Dans le nouveau projet - qui sera soumis à enquête publique en juin - le financement des travaux sera à la charge de l'Etat pour le sentier, et des propriétaires pour les quelques aménagements spécifiques qu'ils ont demandé, selon la mairie.

Les premiers coups de pioche - qui nécessiteront un arrêté du préfet du Finistère - ne seront pas donnés avant fin 2011 ou début 2012.

Copyright © 2011 AFP.
Article paru dans 20minutes.fr le 15 mai 2011
http://www.20minutes.fr/article/724187/bretagne-sentier-cotier-beg-meil-sort-impasse-30-ans

 

Relevé des décisions du conseil municipal du 3 mai 2011


L’an deux mille onze, le trois mai, le CONSEIL MUNICIPAL, légalement convoqué le 26 avril 2011, s’est réuni à la Mairie en séance publique sous la présidence de Monsieur Roger LE GOFF, Maire.
La séance, commencée à 20 h 04, s’est terminée à 21 h 05.
Tous les membres en exercice étaient présents à l’exception de :
 Madame Françoise ARBONA (procuration donnée à Monsieur Laurent LE CAIN),
 Madame Carina FOURNIER (procuration donnée à Madame Cathy KERLOCH),
 Madame Martine JAIN (est entrée en séance à 20 h 06).
Madame Liliane COQUIL est élue secrétaire de séance.

O R D R E D U J O U R
Commission FINANCES – ECONOMIE
1.1. Servitude de passage des piétons le long du littoral, entre la cale de Beg-Meil et le
Sémaphore

Le dossier de Servitude de Passage des Piétons le long du Littoral (SPPL), secteur de Beg-Meil, a donné lieu à l’organisation de réunions d’information à destination des élus municipaux, qui se sont tenues en Mairie le lundi 29 juin 2009 et le vendredi 22 janvier 2010 en présence du Préfet du Finistère, du Secrétaire général de la Préfecture, ainsi que des services techniques de l’Etat (Direction Départementale des Territoires et de la Mer). D'autres réunions se sont tenues le jeudi 16 juillet 2009 et le vendredi 22 janvier 2010 avec les associations.
Les projets de SPPL et d'ouvrages sur le domaine public maritime, permettant en outre d'assurer la continuité du chemin piéton, ont été soumis à enquêtes publiques conjointes du 15 juin au 15 juillet 2010. Compte tenu des observations émises, il n'a pas été donné suite à ces enquêtes publiques.
Depuis lors, de nouvelles discussions ont été engagées avec les propriétaires riverains afin d’aboutir au projet de servitude modifiée qui vous est présenté aujourd’hui et qui sera prochainement soumis à enquête publique, de manière conjointe avec l’enquête publique relative au dossier communal concernant les aménagements sur le domaine public maritime.
En effet, la commune de Fouesnant a redéfini les aménagements prévus sur le domaine public maritime, incluant :
- la modification, côté sud de la plage des Oiseaux, du dispositif de stockage des prames, en réalisant un aménagement sur le domaine public maritime se traduisant par la construction d'un terre-plein maçonné d'une largeur de 3,40 mètres dans sa partie la plus au sud (permettant le stockage des prames et le cheminement des piétons), et d'une largeur de 1,40 mètre dans l'autre partie jusqu'au débouché de la rue
des Oiseaux (assurant la continuité du cheminement des piétons) ;

- l’aménagement, côté nord de la plage des Oiseaux, à partir du débouché de la rue des Oiseaux et sur une longueur d'environ 20 mètres, d'un terre-plein maçonné d'une largeur de 1,40 mètre, afin d'assurer la protection du réseau d'eaux pluviales existant ainsi que du rejet en mer (assainissement partiel du Chemin Creux).
Ces aménagements sont soumis à enquête publique au titre du code de l'environnement et nécessitent, de la part de la commune, le dépôt d'une demande de superposition d'affectations, au titre du code général de la propriété des personnes publiques.

Présentation des projets SPPL et aménagements
Ces projets doivent concilier un certain nombre d’objectifs complémentaires :
- assurer le libre passage des piétons, en levant les obstacles de toute nature au cheminement ;
- positionner le passage des piétons en toute sécurité, en retrait suffisant des aplombs de falaise notamment ;
- ne pas porter une atteinte excessive à l’intimité des résidents du fait de l’ouverture au public ;
- améliorer le stockage des prames et protéger le réseau d'eaux pluviales au niveau de la plage des Oiseaux.
Il convient de relever tout particulièrement les points suivants :
- parcelles 42 et 41 (propriété LASCAR) : la SPPL traverse la propriété en haut de falaise ;
- parcelles 39, 38, 31 (propriétés BOLLORE) : la SPPL traverse les propriétés en haut de falaise ;
- parcelle 30 (propriété CABRI-WILZER) : le tracé de la servitude s’inscrit en haut de falaise puis se prolonge, par l’escalier existant en haut de plage, sur un terre-plein qui sera aménagé pour les besoins de stockage en sécurité des prames et annexes, au droit de la zone de mouillages concédée à la commune. Ce terre-plein servira, par ailleurs, de continuité piétonne sur le domaine public maritime en haut de plage ;
- parcelle 21 (propriété MEYER) : le cheminement des piétons emprunte l'aménagement public, qui sera réalisé en haut de la plage des Oiseaux, pour protéger le réseau d'eaux pluviales. Puis, du décrochage du mur jusqu’à la pointe, le cheminement piétonnier se fera en décaissement dans la propriété. En extrémité de la pointe sud de la parcelle, le mur existant sera repositionné en retrait sur une longueur de 10 mètres environ, et permettra une vue directe sur le littoral. Au droit de la plage de Ker ar Menec, un très court platelage, situé au dessus du domaine public maritime, assurera la liaison entre le palier de l'escalier existant et la continuité du cheminement sur la parcelle.

Conclusion : éléments de procédure et de calendrier
Le calendrier suivant peut être retenu :
- avril-mai 2011 : finalisation des dossiers (SPPL et aménagements sur le domaine public maritime) ;

- avril-mai 2011 : consultations réglementaires des services (aménagements sur le domaine public maritime) ;
- juin-juillet 2011 : enquêtes publiques conjointes (au titre du code de l'environnement et SPPL) ;
- novembre-décembre 2011 : délibération du Conseil municipal (SPPL et aménagements sur le domaine public maritime) ;
- janvier 2012 : approbation du tracé de SPPL par arrêté préfectoral.
Le Conseil Municipal,
Vu l’avis de la Commission et la présentation du rapporteur,

Après en avoir délibéré, à l’unanimité :
 adopte les conclusions du rapporteur concernant les projets relatifs à la mise en oeuvre de la servitude du passage des piétons le long du littoral (SPPL) entre la cale de Beg- Meil et le sémaphore, ainsi qu’aux aménagements sur le domaine public maritime permettant la continuité du cheminement piéton ;
 autorise le Maire à engager les procédures réglementaires nécessaires à la mise en oeuvre des travaux d’aménagement (stockage des prames, réseau eaux pluviales)
permettant en outre la continuité du cheminement piéton le long du littoral entre la cale de Beg-Meil et le sémaphore :
- dossier de procédure domaniale sur le domaine public maritime, y compris étude d'évaluation d'incidences des occupations sur le DPM au titre de Natura 2000,
- dossier de déclaration loi sur l’eau incluant une notice d’incidence,
- dossiers d’enquêtes publiques ;
 autorise le Maire à prendre les mesures nécessaires à la mise en oeuvre de la présente décision et, notamment, à engager les études et à signer les marchés nécessaires ; ainsi qu’à signer, le moment venu, la convention à intervenir avec l’Etat relative à la superposition d’affectations au titre du code général de la propriété des personnes publiques.

 

Le poids de l’absence Le jour est grand, mes frères !

Samedi 7 mai 2011



 

Vous l’avez sûrement appris par les gazettes locales. L’an prochain, si tout va bien, nous pourrons enfin emprunter le sentier côtier qui mène de la pointe du sémaphore à la cale de Beg-Meil et contempler ainsi pleinement les charmes de la baie de la Forêt. Vous n’êtes pas adeptes de la balade littorale ? Qu’importe ! Ne boudez pas votre plaisir. Le vieux serpent de mer qui agitait les eaux foresto-fouesnantaises, depuis trente ans, a été maîtrisé et le projet n’est plus en rade. La loi sera respectée et les privilèges seront définitivement abolis. Nous pourrons arpenter ces magnifiques propriétés dont l’accès nous était naguère refusé en éprouvant ce charmant frisson qui accompagne souvent la sensation de transgresser un interdit. Et puis, n’est-ce pas un délice de fin gourmet de jouir du spectacle de la gauche antilibérale et de la droite conservatrice unissant leurs applaudissements à la fin du conseil municipal pour célébrer l’adoption du nouveau tracé à l’unanimité des membres présents ? Un moment rare dont on entretiendra pieusement le souvenir pour apaiser nos bleus à l’âme quand la tempête soufflera, à nouveau, en rafales, dans la salle des délibérations. Ne soyons pas dupes, en effet. La défiance reste de mise et la vigilance de circonstance. A l’heure des explications de vote, on ne s’est guère décerné de satisfecits (à l’exception notable de Catherine Le Floch rendant un hommage appuyé au maire, mais il est vrai que la centriste n’a jamais fait de ce dossier un cheval de bataille). On s’est surtout attaché à s’octroyer des lauriers, à tirer la couverture à soi et à revendiquer une contribution décisive dans les grandes manœuvres qui ont permis ce dénouement heureux. Une issue qu’on n’attendait plus depuis que le préfet, à la fin de l’an dernier, avait retoqué, au nom « de l’absence de consensus », un projet qu’il avait pourtant lui-même élaboré en compagnie du maire, Roger Le Goff. Mais, au fait, il était où le préfet, cette fois ? Curieux que personne n’ait noté l’effacement du représentant de l’Etat. Rappelez-vous son omniprésence, l’an passé. Par deux fois, il était venu devant les élus présenter un dossier dont, manifestement, il avait fait une priorité personnelle. Il avait rencontré les associations, avait écouté leurs doléances, avait promis de "sortir par le haut" de cet invraisemblable imbroglio avant, donc, de dégager en touche à la mi-décembre. Depuis ? Depuis plus rien. Etonnant, non ? Jouons de l’oxymore. Comme il est des silences assourdissants, il existe des absences envahissantes. Je l’ai écrit : j’ai tendance à penser, avec les Verts, qu’à la Préfecture, on gardait la "patate chaude" pour le successeur de Pascal Mailhos. Et j’avoue que j’ai du mal à croire à la fable que Roger Le Goff nous a servi, mardi soir, et qu’on pourrait intituler "Le Maire et le bâton de pèlerin". Ainsi, le préfet l’aurait missionné pour s’en aller négocier, à nouveau, avec les riches riverains récalcitrants. Moi, je veux bien. Mais le préfet ne nous a pas habitués à des excès de discrétion. D’ailleurs, dans un lapsus (volontaire ou pas ?), Roger Le Goff a confirmé qu’il n’avait pas eu besoin des services de l’Etat pour mener à bien des transactions sur un dossier qui était pourtant de leur ressort (servitude de passage des piétons le long du littoral). Alors ? Alors, on peut concevoir que si le préfet avait été agacé voire mortifié de son échec, le Maire de Fouesnant qui avait engagé sa crédibilité dans ce dossier a puisé, dans l’adversité, une volonté farouche d’arriver à ce consensus dont il avait toujours rêvé, dût-il, pour cela, se passer des services préfectoraux et signer un contrat de confiance avec des propriétaires arc-boutés sur des passe-droits d’un autre temps. Et maintenant ? Après l’enquête publique et une ultime délibération du conseil municipal, l’approbation du tracé modifié devra se faire par arrêté préfectoral. La balle sera, de nouveau, dans le camp de Pascal Mailhos... ou de son successeur. JYLD Si vous voulez recevoir les RDV du samedi de Jean-Yves Le Dréau, contactez-nous par mail : contact.communication@ville-fouesnant.fr

ASPF : « au plus près du tracé de Droit »


vendredi 06 mai 2011 Ouest-France

Suite au conseil municipal de mardi, l'ASPF communique : « L'association pour la sauvegarde du Pays fouesnantais (ASPF) prend acte de cette véritable avancée que représente l'ouverture, si longtemps différée, de la servitude côtière sur la propriété Lascar, en haut de falaise. 34 années de contentieux, de procédures irrégulières, inutiles et coûteuses auraient pu être évitées et la servitude, établie dès le départ, si la loi avait été respectée et imposée aux propriétaires riverains.

Aujourd'hui, l'ASPF réclame que le nouveau tracé « modifié », soumis à la prochaine enquête publique soit établi au plus près possible du tracé de Droit, par des aménagements légers, suivant la ligne naturelle du trait de côte, respectant « le site remarquable des falaises de Beg-Meil et de leurs abords ». D'ores et déjà, nous faisons des réserves expresses sur les décaissés importants que nous avons pu constater sur les plans présentés et nous récusons tout aménagement lourd sur le Domaine public maritime, tel que prévu cette fois encore sur la plage des Oiseaux, au droit des propriétés Cabri et Meyer, où la servitude se trouve partiellement suspendue ».

L'ASPF continue le combat

Le Télégramme 6 mai 2011






Conseil municipal : enfin l'unanimité pour le sentier côtier

Ouest-France 05 mai 2011

Mardi soir, lors du conseil municipal extraordinaire, on a semblé enfin voir le bout du tunnel : les conseillers ont voté à l'unanimité le nouveau tracé du sentier côtier de Beg-Meil, « projet souvent débattu et qui revient pour la énième fois » (Roger Le Goff).

Continuité du sentier assurée

Les projets de Servitude de passage des piétons le long du littoral (SPPL) et d'ouvrages sur le domaine public maritime (DPM) permettant d'assurer la continuité du chemin, avaient été soumis à enquêtes publiques en 2010. Le préfet n'avait pas donné suite à ces enquêtes, compte tenu du manque de consensus. De nouvelles discussions avec les propriétaires riverains ont été engagées par le maire afin d'aboutir au projet de servitude modifiée. Le nouveau tracé assure désormais la continuité du sentier : libre passage des piétons, sécurité du cheminement en retrait suffisant des aplombs de falaise, intimité des résidents protégés. Les gros points litigieux ont été revus de façon conséquente. Exit le tunnel de la parcelle 41, la passerelle de la parcelle 21, les multiples escaliers. Le tracé s'inscrit en haut de falaise, à l'intérieur des propriétés. La mer sera vue partout, sauf durant quelques mètres, derrière le kiosque de la parcelle 41.

Les aménagements prévus sur le DPM ont été redéfinis : modification, côté sud de la plage des Oiseaux, du dispositif de stockage des prames et aménagement, côté nord, d'un terre-plein maçonné assurant la protection du réseau d'eaux pluviales existant ainsi que du rejet en mer (assainissement partiel du Chemin Creux).

Une mission difficile

« Ce moment est important car il fait suite à de nombreuses négociations » souligne le maire. « La mission de renégociation que m'a confiée le préfet n'a pas été facile. J'ai pris mon bâton de pèlerin. J'ai écouté les uns et les autres et pris en considération les différents avis. Il y a eu un effort important de la part de chacun. Aujourd'hui, un contrat de confiance a été établi entre le maire et les résidents. Certes, tout n'est pas parfait mais les avancées sont plus que significatives ». « Vous avez réuni autour de ce projet un maximum de consensus » reconnaît Catherine Le Floc'h, tout en s'inquiétant des garanties sur l'engagement des propriétaires. « Votre travail a été compliqué et remarquable. Et vous connaissez ma parcimonie en matière d'éloges ! ».

Sentier côtier. «Juste cause» de La Gauche Naturellement

Le Télégramme 5 mai 2011
L'opposition, et notamment La Gauche Naturellement (LGN), entend suivre les avancées du dossier du sentier littoral, et le respect du tracé et du calendrier.


Mardi, les élus fouesnantais avaient l'occasion de mettre un terme à trente années de lutte intestine entre riverains et associations environnementales sur le dossier de servitude de passage des piétons le long du littoral (SPPL) entre la cale et le sémaphore de Beg-Meil. Ce fut chose faite, à l'unanimité (Le Télégramme d'hier). Mais si cette décision est vitale et constitue un pas important vers une issue de secours, elle reste une étape. André Bernard avait exprimé lors du conseil sa satisfaction de «voir enfin le bon sens triompher». Il n'a pas manqué d'égratigner Roger Le Goff et les projets présentés ces dernières années. Il a ainsi accusé le maire de se poser en «artisan principal de l'avancée du dossier» et d'avoir cautionné l'an passé un tracé «invraisemblable». Mais également Nathalie Conan (PS) à qui il reproche une «abstention complice» en 2010. «Les seuls combats qu'on est sûrs de perdre sont ceux qu'on n'a pas menés». Après avoir rendu hommage à l'opiniâtreté de l'Association de sauvegarde du Pays Fouesnantais (ASPF), il a affirmé, «sans fanfaronnade», le rôle déterminant joué par La Gauche Naturellement, qui a su «exhumer le dossier et multiplier les manifestations et actions».

«Une victoire d'opinion»

Hier, André Bernard a souhaité revenir sur «un succès largement imputable à LGN». Pour l'élu, les difficultés rencontrées depuis 30 ans n'étaient ni techniques ni juridiques, mais politiques, «liées à la personnalité des propriétaires». Depuis trois ans, le collectif s'est emparé d'un dossier tenu à bout de bras par l'ASPF, «pour le placer devant l'opinion publique, alerter et mobiliser les médias». Si le résultat semble contenter tout le monde, André Bernard se désolidarise du maire sur ce point. Tandis que Roger Le Goff affirme avoir «mouillé le maillot» et rencontré les propriétaires, pour l'élu d'opposition, «il s'agit d'une victoire d'opinion. Avant nos actions de sensibilisation, nombre de Fouesnantais ne connaissaient même pas le dossier et son historique». Mais rien n'est jamais vraiment fini. «Nous allons suivre le dossier, son financement, et nous assurer des meilleurs aménagements possibles pour tous». LGN organisera ainsi une manifestation le 4août, au pied du Sémaphore de Beg-Meil.

Unanimité autour du sentier côtier de la discorde
Ouest-France 4 mai 2011
Trente ans que l’association de sauvegarde du pays fouesnantais se battait pour que soit assurée la continuité du sentier côtier entre les plages de Cap-Coz et de Beg-Meil, à Fouesnant (Finistère). Les promeneurs devaient contourner de superbes propriétés. Mission impossible à marée haute. Ils revendiquaient un droit de passage.

Mardi soir, lors d’un conseil municipal extraordinaire, un nouveau tracé a été voté à l’unanimité. Il assure la continuité du sentier : libre passage des piétons, sécurité du cheminement et protection de l’intimité des résidents.

Le sentier côtier de Beg-Meil fait enfin l'unanimité

4 mai 2011 à 07h50 - Le Télégramme

À Fouesnant, le sentier côtier de Beg-Meil, confisqué par quelques propriétaires, était une épine dans le pied de la municipalité. Un accord s'est dessiné, mardi soir, lors d'un conseil municipal extraordinaire.

D'un côté, de riches propriétaires en front de mer refusant au quidam d'emprunter une bande de trois mètres afin de longer le littoral. De l'autre, des militants, en premier lieu l'Association de sauvegarde du pays fouesnantais, désireux de voir enfin la loi respectée, sans ouvrages sur le domaine public maritime.

Un feuilleton de trente ans

D'enquêtes publiques en recours de toutes sortes, le feuilleton durait depuis 30 ans. Au cours des dernières semaines, de nouvelles discussions ont été engagées pour aboutir à un nouveau tracé qui a fait l'unanimité auprès des élus. Une mission dévolue au maire de Fouesnant, Roger Le Goff, par PascalMailhos, préfet du Finistère. «J'ai repris le bâton de pèlerin». Finis encorbellements, passerelles et autres tunnels. La servitude de passage s'effectuera désormais dans la bande des 3m, conformément à la loi, et en toute sécurité. Notamment en retrait suffisant des aplombs de falaises, sans porter une atteinte excessive à l'intimité des résidents.

Le tracé traversera donc en haut de falaise les propriétés Bolloré et Lascar. Des aménagements seront toutefois effectués, au niveau de la plage des Oiseaux, sur les propriétés Meyer et Cabri. Ceci afin de protéger le réseau d'eaux pluviales et le stockage des annexes. André Bernard, élu d'opposition et représentant de La Gauche Naturellement, a exprimé, hier soir, sa satisfaction de «voir enfin le bon sens triompher». Deux enquêtes publiques conjointes, une pour la servitude de passage des piétons le long du littoral et l'autre pour les aménagements, devraient donc être mises en place en juin. L'approbation du tracé par arrêté préfectoral pourrait intervenir en janvier2012.

Christian Le Beuze

 

Sentier côtier. Beg-Meil sort de l'impasse

3 mai 2011 - Le Télégramme

À Fouesnant (29), la question de la servitude de passage fait débat depuis plus de trente ans. Ce soir, un conseil municipal extraordinaire lèvera le voile sur un nouveau projet de tracé. Celui d'un véritable sentier côtier pour Beg-Meil.
L'été dernier, les conclusions de l'enquête publique avaient été vécues comme un «déni de démocratie» par les opposants au projet de tracé du sentier côtier de Beg-Meil. Le commissaire enquêteur s'était en effet prononcé en faveur du projet assurant la continuité du sentier. Oui mais voilà, pour l'association de sauvegarde du Pays fouesnantais comme pour les quelque 4.000 pétitionnaires, le tracé respectait davantage l'intimité des riverains - quelques riches et rares propriétaires - que la loi imposant une servitude de passage, une bande de trois mètres destinée à assurer le passage des piétons. De sorte que le seul passage possible se faisait jusqu'alors sur la grève, lorsque le niveau de la mer le permettait.

Un nouveau tracé présenté ce soir

Un rejet du projet entendu par le préfet du Finistère. En décembre dernier, Pascal Mailhos avait annoncé l'ouverture d'une nouvelle enquête publique, décidant d'écarter le projet de 2009 qui n'avait pas conduit à un consensus. Et de proposer un nouveau tracé. Cette fois, si Roger Le Goff, le maire UMP de Fouesnant, se refusait, hier, à tout commentaire, le dernier tracé devrait faire l'unanimité, ce soir, à l'occasion d'une séance extraordinaire du conseil municipal de la commune. Oublié le projet controversé voté à la quasi-unanimité par le conseil municipal, avant d'être retiré. «Cette fois, j'ai matière à être satisfait, le document va dans le sens de ce que je réclame», commentait, hier, AndréBernard (La gauche naturellement). L'élu avait été le seul à s'opposer au projet présenté l'an passé.

Accord des propriétaires

Le fruit de la mobilisation d'une poignée d'opposants. TristanBourbigot, membre de l'association de sauvegarde du Pays fouesnantais, en est convaincu. «Nous avions été choqués des propositions faites en 2010. Tailler des escaliers dans la falaise, remblayer le haut de la plage et réaliser un tunnel... Tout cela était totalement aberrant». Reste à connaître la position des propriétaires fonciers concernés: les domaines de Bob Lascar, des familles Bolloré, Fournier-Cabry et Taittinger. Les éléments recueillis hier semblaient confirmer un accord. Un accord historique pour la pointe de Beg-Meil. «Je souhaite vraiment qu'on arrive à cette solution; celle que l'on réclame depuis trois à quatre ans», précisait, hier, Tristan Bourbigot. Elle permettrait aux promeneurs de circuler en toute liberté tout le long du littoral. Et d'éteindre un litige vieux de plus de 30 ans.

Jean Le Borgne

Sentier côtier : Le bout du tunnel ?

Sentier côtier. Nouvelle enquête publique en juillet

Avril 2011 - Le Telegramme

À l'issue de la dernière enquête publique concernant le sentier côtier de Beg-Meil, le préfet avait fait le choix de surseoir à toute décision afin de «se donner le temps de rechercher le consensus».

Le calendrier retenu par Pascal Mailhos fait état de la présentation d'un nouveau projet en ce mois d'avril et de l'ouverture d'une nouvelle enquête publique au mois de juillet. L'association «La Gauche Naturellement» se veut très attentive sur ce dossier. Par la voix de son président, Tristan Bourbigot, et de son élu municipal, André Bernard, elle s'adresse au représentant de l'État, «pour le respect et l'application de la loi».

«Attitude perçue comme un déni de démocratie»

«Nous avons accueilli ce choix avec beaucoup d'intérêt, car le projet présenté venait d'être rejeté par la quasi-unanimité des 3.922 pétitionnaires. Ce résultat, exempt de toute ambiguïté, n'avait cependant pas empêché le commissaire-enquêteur de tirer des conclusions favorables aux propriétaires riverains qui exigeaient le déplacement de la servitude sur le Domaine Public Maritime. Attitude qui a été perçue par l'opinion comme un déni de démocratie flagrant».

«Ménager des privilèges»

«Le consensus sur la base d'un projet juste, protecteur du paysage, respectueux de l'environnement, tel que vous l'avez défini, ne peut l'être que dans le respect de la loi et dans la prise en compte de l'intérêt général. C'est-à-dire par un tracé au haut des falaises et dans l'emprise de trois mètres, à l'intérieur des propriétés, conformément aux termes de la loi du 31décembre 1976. Toute autre proposition s'exposerait à être perçue comme soucieuse de ménager, non pas des droits, mais des privilèges. Les études réglementaires réalisées par vos services au titre du Code de l'Urbanisme, en 2007 et en 2010 ont démontré qu'aucun obstacle technique ou juridique ne s'opposait à l'application de la loi, le long du littoral, entre le sémaphore et la cale de Beg-Meil. C'est l'attente de toutes les associations»