Le sémaphore

2ème Catégorie

Les sémaphores de 2e catégorie assurent une veille du lever au coucher du soleil.

Le sémaphore actuel est un poste électro-sémaphorique de type I construit en 1861, mais sur cette photo le poste de veille ne correspond pas à ce type, ce qui laisse penser que le cliché pourrait dater d'avant 1860.

Le sémaphore de Beg Meil a été édifié sur l'emplacement d'un ancien corps de garde. La superficie initiale du terrain militaire est de 7626 m².

 

Le poste de type I est achevé fin 1861, armé par le matelot de 3ème classe Saliou, que l'on retrouvera mort un an plus tard. Il sera remplacé par le matelot Lebras, qui poursuivra sa carrière dans le corps des guetteurs.

 

Nous aperçevons en brique l'ancien corps de garde qui sera détruit par les Allemands durant la seconde guerre mondiale.

 

Démontage du mât type Depillon sur le toît de la chambre de veille, installation de passerelles sur l'avant.

Désactivation du sémaphore entre 19xx et 1962.

Construction des deux ailes de logements sur l'arrière.

Le 19 décembre 1962, le sémaphore de Beg Meil, passé depuis sous la responsabilité de l'arrondissement maritime de Lorient est réactivé.

 

La tour est rehaussée en 1983. (jour de l'inauguration)

L'ensemble du bâtiment est réhabilité en 1986, les logements sont rénovés et une nouvelle chambre de veille est édifiée.

 

 

Il revient en 1976 dans le giron de l'arrondissement maritime de Brest.

Installation de l'antenne en 19xx

Voici ce qui reste au sol des socles et points d'amarrages du mât positionné devant le sémaphore lors de sa réabilitation.

Photos et cartes postales de la collection begmeil.fr ; Photos de l’inauguration de la tour après sa refonte en 1983 (Source : sémaphore de Beg-Meil) ; Vues aériennes récentes , Georges Segalen

Explications complémentaires sur les électro-sémaphores

avec l'aide d'Olivier TREBAOL

Guetteur Sémaphorique à : Sémaphore de Porquerolles - Sémaphore de Couronne - Sémaphore de Bénat - Sémaphore de Sète - Sémaphore du Cap Corse

Hétymologie : Sémaphore est tiré du grec " sema " signe et " phoros " qui porte, le mot a été introduit dans notre langue en 1806.

Les postes

Fin 1859, deux types de bâtiments sont présentés. Les seules différences résident dans l’aspect de la chambre de veille et dans l’addition d’une citerne et d’un grenier. Le second diffère du précédent par la séparation, due à la topographie des lieux, de la maison des guetteurs du reste du poste.

Le 21 Août 1860, une dépêche ministérielle décide l’implantation de 44 électro-sémaphores le long des côtes du deuxième arrondissement maritime, celui de Brest. Elle indique les sites d’implantation et le type de construction à adopter. Quatre seront de type II à chambre de veille séparée : Penmarc’h, Créach, Saint-Servan et Granville.

Les modèles de sémaphores adoptés par Brest comportent deux logement pour les guetteurs et une chambre de veille éclairée par cinq grandes fenêtres qui offrent un champ de vue important sur tout le littoral. Au centre de cette dernière pièce, on trouve le sémaphore avec son pied tournant et, accolée au mur citoyen des logements, la petite cabane vitrée abritant les appareils électriques. Pour certains sémaphores, comme celui de Beg-Meil, on adopte une variante qui consiste à surélever la chambre de veille tout en la gardant accolée au reste du bâtiment. Quelque soit le type de poste, chaque logement fait 42,5 m2 et la chambre de veille 31m2.

Mât positionné sur le toît

_ Le mât positionné sur le toît de la chambre de veille est appelé appareil sémaphorique sans disque ou plus connu sous le nom " mât type Depillon " (première photo en haut à gauche de ce document)

Document en provenance du dossier "Document sur l'environnement et le Littoral, de François Cabane, Ifremer, Charles Depillon "

_ Sur les autres photos, notamment celle ou la chambre de veille est surélevée, le mât positionné sur la chambre de veille est appeléégalement appareil sémaphorique, mais cette fois ci " tournant avec disque ".

Document en provenance du dossier "Document sur l'environnement et le Littoral, de François Cabane, Ifremer, Charles Depillon "

Utilisant aux mieux l'expérience des premiers sémaphores (mât type Depillon) et les études de 1850, la nouvelle commission propose au ministre l'adoption d'un mât " tournant avec disque ". Voici maintenant les raisons qui ont motivé cette modification du mât d'origine:

L'une des difficultés, dans l'exploitation de la première ligne sémaphorique (1806-1862), était le manque de visibilité réciproque des sémaphores de certains arrondissements de signaux. Le mât pivotant permet de résoudre ce problème et autorise aussi les transmissions avec les bâtiments en mer en orientant le sémaphore pour rendre à tout moment les signaux lisibles.

Le disque a deux utilités: La première , d'indiquer au destinataire du signal optique la face parlante des ailes; la seconde de permettre de multiplier le nombre des signaux par deux suivant la position du disque par rapport au mât. D'autres façon de l'utiliser seront développées par la suite.

Un marché de gré à gré est passé en Mai 1866 avec les établissements E.Gouin et Cie, avenue de Clichy Bretignolles à Paris pour la construction de 44 sémaphore en tôle pour le deuxième arrondissement. Le mât d'une longueur totale de 17,85m pour un diamètre de 0,35 m en moyenne, est confectionné en tôle de 5 mm pour la base et de 2 mm pour le sommet. Quatre arcs-boutants sur une plate-forme circulaire et huit rayons en fer permettent à l'ensemble de tourner. La rotation est facilitée par 16 galets coniques en bronze fixés au sol sur un plan horizontale. Sur les dix mètres qui s'élève au-dessus du poste, trois
ailes sont fixés. Elles se composent d'un cadre de 4 x 0,4m dont la moitié comporte quatre bandes de tôle en claire-voie. Une roue dentée, au centre de l'aile, permet de la déplacer dans le plan vertical à l'aide d'un système comportant une roue inférieure reliée à la précédentes par une chaîne sans fin. Le disque posé sur le mât, d'un diamètre de 0,70 m, peut se déplacer dans le même plan, manoeuvré par un système identique. L'ensemble du sémaphore, d'un poids total de
4160 kg, est construit en plusieurs tronçons, ce qui permet un transport et une mise en place plus commodes. Le coût d'un tel appareil s'élève à 3000 francs de l'époque, somme relativement importante, soit environ 315 000 euros aujourd'hui.

Mât positionné en avant du poste, dont il reste encore aujourd'hui le socle.

Généralement muni d'une vergue, celui ci permet de converser avec les navires grâce par pavillons issus du code international des signaux. Il permet également de transmettre des informations météorologiques grâce à des cônes ou des cylindres ou sphère de couleur noire, il permet également de prévenir de sinistre aux alentours du sémaphore.

Face à la mer, un canon destiné à attirer l’attention des marins sur des messages urgents, ou par temps de brume.

Le sémpahore pendant la seconde guerre mondiale

Informations principalements tirées de l'ouvre de Jean René canevet

Sémaphore vu par Jean Caveng. Illustration de la couverture de l'ouvrage de Jean-René Canevet " La guerre 1939-1945 à Fouesnant" histoire et anectodes

Durant la Seconde Guerre Mondiale, les allemands, occupent et modifient le poste : ils détruisent l'ancien corps de garde, construisent blockhaus et ouvrages divers et couchent le menhir qui obstruait la vue dans la partie Est du champ de vue. A leur arrivée les autorités allemandes se font communiquer la liste des monuments historiques classés, dont le menhir placé en bordure du sémaphore.

Ancien corps de garde et menhir

Les guetteurs du sémaphore sont logés dans une annexe de l'Hôtel Thalamot, durant toute la période de l'occupation; M. Buzaré, sémaphoriste y est aussi logé.

A la libération le poste est remis en état mais reste en gardiennage, l'Etat- major lui préférant le sémaphore de l'île de Penfret.

Sur le plan N180 IV nous découvrons les fortifications érigées à la pointe. Un groupe entoure le sémaphore. Un gros bunker avec sa coupole d'observartion à périscope fait le poste de commandement. De nombreux blockaus avec mitrailleuses ferment une ligne continue avec des postes de guet et des emplacments préparés d'armes légères. De chaque côté de ce groupement est implantée une casemate de 50 (BUZ), l'une tirant vers Concarneau et la baie, l'autre vers le large et Mousterlin.

Prolongeant le réduit du sémaphore vers le nord, d'autres défenses sont disposées au milieu des villas et des jardins sans que l'ordonnance générale soit modifiée. Outre les nombreux travaux de terrassement d'infanterie, on trouve trois abris bétonnés complètement enterrés et trois blockhaus de mitrailleuses effleurant le sol, et suceptibles de tirer sur la baie.

PLAN N°180 IV

Coupe du bunker présent à droite du sémaphore

Vue de la tourelle

Escalier permettant l'accès à l'intérieur du bunker

 

Porte d'accès au bunker

 

Intérieur du bunker

Socle d'un canon positionné devant le sémaphore

 

Abri pour PAK en hauteur du blockhaus 1

Photo du blockhaus 1

Le blockhaus 2 est quasi invisible à ce jour

En cliquant sur la photo précédente, vous pourrez découvrir la maquette de Mr Yannick Larvor sur le sémaphore de l'Aber-Wrac'h. Ce sémaphore est aussi de type I. Tous les détails y sont, un véritable poste tel que l'on pouvait les trouver entre 1880 et 1910.

Autres documents du site : Les missions du sémaphore

Vidéo : Interview du chef de poste et visite du sémaphore et du bunker