Pardon de Sainte Anne en Fouesnant

 Voir aussi la fête folklorique

Bonus : reportage de Joël Chandelier

La procession et messe

 

10h30, dimanche 29 juillet, la chapelle Sainte-Anne accueille tous les fidèles.

 

 

 

 

 

La chapelle Sainte-Anne date de 1683 comme l’indique la plaque située dans le cœur.

Sa construction fut certainement très rapide puisqu’elle fut consacré la même année par Mgr de Coëtlogon, évêque de Quimper et comte de cournouaille. Les fonds nécessaires furent recueillis auprès des chrétiens de la parroisse : " …ce saint lieu bâti des libertés des fidèles… "

 

Ce site n’a pas été choisi par hasard. Il y avait certainement autrefois déjà un édifice ou un lieu de culte à cet endroit. Nous sommes à la jonction de trois communes ou paroisses : Fouesnant, Pleuven et Saint-Evarzec.

La route, dont le tracé ancien a été modifié, était le passage pour relier Quimper vers Bénodet, ou plutôt Perguet, ancien nom de cette paroisse devenue commune de Bénodet.

La paroisse de Pleuven, a gardé un étroit passage au placître actuel. Celui-ci était très important par sa végétation arboricole. Lors de la vente des biens au moment de la Révolution, "  on dénombrait 113 gros arbres, dont 34 chênes et châtaigniers ". S’il en reste encore quelques-uns c’est grâce à l’un des membres du conseil municipal qui, plus tard, s’opposa à leur vente, en faisant classer l’ensemble aux monuments historiques. La flèche du clocher fut endommagée par la foudre en 1873 ; elle fut restaurée sous la conduite de M. Bigot, architecte diocésain, dont le nom est retrouvé souvent dans d’autres entreprises de rénovation, en particulier les flèches de la cathédrale Saint-Corentin à Quimper.

Les deux cloches dont nous avons retrouvé trace dans les archives, Renée et Louise, bénites en 1698, ont disparu. Elles ont été remplacées par deux autres bénites en 1812.

A l’intérieur, les vitraux ont été dessinés par les sœurs du Carmel du Mans. Dans le chœur, ceux de droite et de gauche sont mentionnés " paroisse de Fouesnant " et " paroisse de Concarneau" : il s’agit de dons. Cela nous rappel que, à l’époque, toutes les paroisses alentour venaient en procession à pied depuis leur église jusqu’à la chapelle, le jour du pardon. La chapelle, vendue comme bien national, fut rachetée par un commerçant du bourg de Fouesnant pour une valeur de 800 livres. Mais, en 1804, un groupe de paroissiens la rachetèrent et en firent don à la paroisse. Une plaque située dans la nef rappelle cet événement.

Le retable est l’œuvre d’un sculpteur Ollivier daniel ; il date de 1694 et a coûté 1000 livres. Il a été classé aux inventaires départementaux en 1998. L’église N.D d’Izel-Vor à la forêt-Fouesnant possède aussi un retable du même artiste. Deux statues en bois polychrome représenteraient soit saint Mathurin soit saint Joachin ou encore saint François-Xavier et saint Ignace de Loyola.

Lors de la révolte du pays fouesnantais en 1791, un groupe de conseillers municipaux décida la destitution d’Alain Nédélec, juge de paix élu. Leurs noms ont été gravés grossièrement, par une main anonyme, sur le pilier en bois soutenant la tribune du fond.

Nous avons retrouvé également une inscription au crayon sur la porte de la sacristie, datant de 1906, mentionnant l’effraction de celle-ci pour procéder aux inventaires lors de la séparation de l ‘Eglise et de l’Etat.